Barbezieux, le 28/03/2011
A l’attention de Madame le Recteur de l’Académie de Poitiers,
Madame le Recteur,
La D.H.G accordée au lycée Elie Vinet demeure insuffisante au regard des effectifs du lycée, des horaires officiels d’enseignement, et de la philosophie même de la « réforme », présentée par le Ministère comme la panacée aux difficultés des élèves et au décrochage scolaire, le nouveau lycée devant assurer « la réussite de tous », et une meilleure insertion des élèves dans les études supérieures.
La baisse des horaires de certains enseignements, la diminution des exigences dans plusieurs disciplines, la raréfaction des dédoublements, la suppression des « classes passerelles » là où elles existaient n’étaient sans doute pas le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs ; la diminution de la D.H.G que vous imposez aux établissements dont le nôtre, est le plus sûr moyen de s’en éloigner.
Dans un courrier en date du 11 mars adressé à Madame Bonnefoy, sénateur de la Charente, vous affirmez, Madame le Recteur, garantir les « capacités d’accueil dans les lycées et collèges », ainsi que « les horaires obligatoires auxquels les élèves ont droit ».
Vous ne pouvez pas ignorer, Madame le Recteur, que les horaires officiels d’enseignement dus aux élèves ne peuvent être garantis qu’à la condition de surcharger les classes, ce que les concepteurs de la réforme ont d’ailleurs pris soin de rendre possible, en supprimant les notions de seuil dans les classes de Seconde et maintenant de Première. Vous n’êtes pas non plus sans savoir, Madame le Recteur, qu’en ajustant, par exemple, la dotation pour les BTS au nombre d’étudiants (alors même que des programmes et des horaires nationaux régissent cette section), vous fragilisez le lycée.
Il faudrait par ailleurs nous expliquer en quoi l’existence de petits établissements vous demande de mobiliser « proportionnellement …plus de moyens », alors que les effets de seuil auxquels vous faites références sont les mêmes, dans les petits comme dans les grands établissements. Faut-il d’ailleurs voir, dans cette affirmation, une allusion à une suppression, qui serait déjà programmée, de certains établissements publics en milieu rural ?
Pour achever de dénigrer ces « petits établissements » dont vous semblez regretter la « très grande dispersion », vous remettez en cause « le bénéfice pédagogique et la qualité des conditions de travail » dont ils sont les porteurs.
Ces propos sont choquants et ont provoqué l’indignation des personnels qui considèrent que leur investissement et leur conscience professionnelle sont mis en cause.
Les représentants de la FCPE et de la PEEP, qui, par ailleurs, essaient de se faire entendre de vos services depuis le 16 février au moins, sont les premiers défenseurs de cet enseignement de proximité et de qualité dont leurs enfants ont bénéficié jusqu’à présent.
Au regard de ces éléments, les membres élus du Conseil d’Administration du lycée Elie Vinet, appellent l’ensemble des membres élus et membres de droit de ce Conseil, à s’opposer à la répartition de la DHG : aucun des problèmes qu’ils ont soumis à votre attention n’est, en effet, réglé.
Les représentants des élèves, des agents, des parents d’élèves, des professeurs du Conseil d’Administration du lycée Elie Vinet.
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